Depuis la sortie fin juin de la version Beta, l’application Caliopen n’a que peu évolué (en dehors de la correction des bugs constatés par nos vaillants testeurs). Mais le projet n’a pas été à l’arrêt pour autant, loin s’en faut.
Comme annoncé, l’association Caliopen a été créée. Elle regroupe à ce stade l’ensemble des contributeurs à Caliopen depuis 4 ans (que ceux qui le souhaitent et qui n’ont pas participé à l’AG constituante n’hésitent pas à nous contacter s’ils souhaitent faire eux aussi partie des membres fondateurs : les statuts le prévoient) et a déjà participé aux côtés de la Quadrature du Net à la saisine en référé du Conseil d’État contre la décision de la CNIL de considérer qu’un consentement par défaut emportait l’adhésion au recueil de données personnelles. Cette saisine était logique : l’objet de l’association étant notamment la protection de la confidentialité et des données personnelles.
D’autre part des contacts ont d’ores et déjà été pris avec des associations partenaires (EFF, Privacy International) pour agir et réagir sur ces questions à l’échelle internationale si besoin était. Caliopen devrait, dans ce cadre, participer à la conférence DECODE à Turin en novembre (et à d’autres rencontres : Entrée Libre à Quimper le 28 août et APIdays à Montrouge en décembre par exemple).
Nous avons besoin d’un partenaire
La recherche d’un partenariat industriel, cependant, n’a pour l’heure encore rien donné. Et (même si c’est encore les vacances) c’est dommage :
Caliopen a pour ambition d’attacher à nos échanges privés numériques des « indices de confidentialité » à même de montrer aux utilisateurs à quel point ces échanges sont mal protégés.
À l’image du « cadenas » de nos navigateurs, ces indices doivent nous faire prendre conscience du degré d’exposition de notre correspondance, nous inciter à faire preuve de prudence quand cette exposition est élevée, et à préférer les méthodes les plus sécurisées quand nous écrivons quelque chose qui n’a pas vocation à être lu par un tiers.
C’est un enjeu de société important, à la mesure des dangers que la disparition de toute vie privée fait peser sur nos démocraties.
Pour démontrer l’intérêt de ces « indices de confidentialité« , Caliopen a développé un hub de messagerie fonctionnel, évolutif et adaptable aux besoin des structures les plus importantes. Notre infrastructure actuelle permet déjà d’accepter plusieurs milliers d’utilisateurs actifs, mais elle est facilement « scalable », basée sur des technologies modernes (ElasticSearch, Cassandra), aisément déployable (Docker et Kubernetes) et administrable (Kibana, Grafana).
Même si un effort de développement est encore nécessaire pour faire de ce produit un outil capable de remplacer tout ou partie d’une infrastructure de messagerie d’entreprise, cet effort est minime par rapport aux besoins de confidentialité rencontrés au quotidien par nos sociétés. Et son financement peut sans effort démesuré être assuré par des subventions, notamment européennes, pour peu que notre association reçoive de l’aide dans la constitution des dossiers et dans la recherche de partenaires.
No bullshit
Le produit existe. Ce n’est pas un projet basé sur de simples paroles, nous n’avons pas de « pitch » ni d’ambitions de « startuppers« , mais nous avons une vision claire des besoins, une réponse adaptée à ces besoins, un savoir faire respecté et une structure permettant de nombreux modèles économiques rentables tout en restant respectueux, évidemment, de la vie privée des utilisateurs.
Tout ce qui nous manque, aujourd’hui, c’est un ou plusieurs partenaires industriels à même de nous aider à passer à une vitesse supérieure, de nous accompagner dans notre communication et nos recherches de financement, et de nous guider vers une encore meilleure adaptation de notre outil aux besoins des entreprises, des administrations et des particuliers.
Soyez-en, contactez nous vite !